Colloque international : La possession et ses expressions

Ce colloque a pour but d’examiner la notion de possession et ses différentes déclinaisons (possession aliénable, inaliénable, relations partie-tout), avec un accent mis sur la linguistique de corpus. Suite à l’avènement du cadre théorique des grammaires de construction et à l’ère des humanités numériques, de nouveaux procédés statistiques ont vu le jour, permettant de proposer des analyses multifactorielles sur la base de données très étendues. Quoique la notion de possession et ses dérivés aient fait l’objet de nombreuses études, rares sont celles qui se basent sur des données quantifiées de corpus et sur des méthodes outillées.

Le colloque fera dialoguer des études – en synchronie ou diachronie – sur une, deux ou plusieurs langues de la même famille ou de familles généalogiquement éloignées, à partir de concepts théoriques ou de domaines scientifiques différents. Ainsi, les approches contrastives donneront lieu à l’examen de problématiques propres à la traductologie ; la prise en compte des langues de spécialité, dont le droit, permettra de faire ressortir des spécificités dans l’expression linguistique de la possession dans tel ou tel domaine ; au niveau cognitif, on s’intéressera à l’acquisition des structures possessives et à la manière dont les troubles du langage peuvent en affecter l’usage ; des communication en didactique proposeront des améliorations pour l’apprentissage des structures possessives aussi bien en langue étrangère (comme le FLE) qu’en langue maternelle ; enfin, on s’interrogera sur les moyens efficaces de signifier la possession en langue des signes.

Le colloque présente donc une forte dimension transversale, en faisant dialoguer la linguistique avec plusieurs autres domaines/disciplines, plus ou moins connexes : traductologie, droit, acquisition, didactique, santé, etc., avec un accent sur les humanités numériques au sens large.