Thierry
ARNAL
-
Bâtiment Carpeaux
Bureau 305 B
S'inscrivant dans une perspective de recherche transdisciplinaire, qui intègre des dimensions sociologiques et anthropologiques, mes travaux portent sur l'histoire et la sociohistoire des activités physiques et/ou sportives. Interrogeant les notions de valeurs, d'identités individuelles et collectives, de normes, de techniques, ils situent les pratiques physiques au centre de problématiques qui questionnent les liens, corps/environnements, normes/techniques, ou encore identités/territoires.
Trois axes principaux orientent ces recherches.
1°- Gestes et contextes. Il s'agit ici d'analyser l'émergence de nouvelles formes de pratiques physiques ( gymnastique, sports modernes ) afin de comprendre leurs liens avec les contextes politiques, scientifiques, éducatifs ( XIXe siècle ) et avec le monde du travail (XIXe-XXe siècle).
2°- Environnements, espaces et pratiques. Il s'agit d'analyser les processus d’aménagement et d'artificialisation des espaces dédiés aux gymnastiques et aux sports (XIXe - XXIe siècle) afin d'envisager leur impact sur la transformation des pratiques physiques et sur la relation homme/environnement.
3°- Sport, territoire et identités locales. Il s'agit ici de mettre en avant le rôle du sport amateur (clubs, compétitions, rencontres) comme moyen de mise en valeur ou de sauvegarde d'un patrimoine, d'une mémoire collective et d'un territoire (XXe-XXIe siècle).
Diplômes universitaires
- 2007 : Thèse de l'université Paris 5 - Descartes-Sorbonne, sous la direction de Georges Vigarello, mention très honorable (les félicitations ne sont pas attribuées à Paris 5).
- 1996 : Agrégation d'Education Physique et Sportive
- 1991 : CAPEPS
Expériences professionnelles
- Depuis septembre 2011 : Maître de Conférences à l'UVHC puis à l'UPHF
- De septembre 1999 à août 2011 : PRAG à l'UVHC
- De septembre 1991 à août 1999 : Enseignant dans le second degré
Valorisations academiques
- Depuis 2011 : Membre de la Société Française d'Histoire du Sport
Appartenance à des sociétés savantes
Enseignements actuels
- Histoire du sport et de l'éducation physique
Responsabilités pédagogiques
- Janvier 2020-août 2021 : Responsable du Centre de Ressources Sport de l'INSA HdF - Coordonnateur des formations STAPS
Responsabilités pédagogiques
- Juin 2018-décembre 2019 : Directeur adjoint chargé des enseignements - STAPS Valenciennes
Responsabilités pédagogiques
- Septembre 2019-août 2020 : Responsable pédagogique de la licence 1 STAPS
Responsabilités pédagogiques
- Septembre 2010- août 2017 : Responsable du master enseigner par les APSA puis du master MEEF parcours EPS de l'UVHC puis de l'UPHF
La révolution des mouvements. Gymnastique, morale et démocratie au temps d'Amoros (1818-1838), Paris, L'harmattan, 2009, 193 p., préface de Georges Vigarello.
Le XIXe siècle voit naître la gymnastique moderne. En France, dès les premières années de la Restauration. Francisco Amoros, réfugié espagnol chassé de son pays pour y avoir occupé d'importantes fonctions dans le gouvernement de Joseph Bonaparte, présente une méthode qui connaît un certain succès. Celle-ci, qui associe des mouvements simples et analytiques à des chants moraux, avant d'éprouver l'adresse et la force des élèves lors d'exercices plus acrobatiques, ... trouve, au sein du gymnase normal, militaire et civil de Grenelle, un terrain d'application exemplaire. Résolument originale et moderne, mais surtout constitutive d'un projet politique libéral, elle s'y déploie tel un produit des Lumières et des idéaux de la Révolution française, tel un écho à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. A ce titre, elle doit être vue comme une véritable révolution des mouvements qu'Amoros organise à partir d'une redéfinition des rapports du physique et du moral et d'une conception naturelle de la morale, inspirées du discours des idéologues.
Bases sur lesquelles le gymnasiarque peut la présenter comme un outil essentiel des projets éducatifs faisant reposer tout espoir de réforme sociale sur une réforme de mœurs. Ainsi conçue, la gymnastique amorosienne révèle sa fonction essentielle : édifier un homme nouveau, un citoyen moderne et vertueux, seul capable de rendre pensable l'instauration durable d'un ordre démocratique.
Le XIXe siècle voit naître la gymnastique moderne. En France, dès les premières années de la Restauration. Francisco Amoros, réfugié espagnol chassé de son pays pour y avoir occupé d'importantes fonctions dans le gouvernement de Joseph Bonaparte, présente une méthode qui connaît un certain succès. Celle-ci, qui associe des mouvements simples et analytiques à des chants moraux, avant d'éprouver l'adresse et la force des élèves lors d'exercices plus acrobatiques, ... trouve, au sein du gymnase normal, militaire et civil de Grenelle, un terrain d'application exemplaire. Résolument originale et moderne, mais surtout constitutive d'un projet politique libéral, elle s'y déploie tel un produit des Lumières et des idéaux de la Révolution française, tel un écho à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. A ce titre, elle doit être vue comme une véritable révolution des mouvements qu'Amoros organise à partir d'une redéfinition des rapports du physique et du moral et d'une conception naturelle de la morale, inspirées du discours des idéologues.
Bases sur lesquelles le gymnasiarque peut la présenter comme un outil essentiel des projets éducatifs faisant reposer tout espoir de réforme sociale sur une réforme de mœurs. Ainsi conçue, la gymnastique amorosienne révèle sa fonction essentielle : édifier un homme nouveau, un citoyen moderne et vertueux, seul capable de rendre pensable l'instauration durable d'un ordre démocratique.
Avec Thierry Terret, Aux origines de la gymnastique moderne, Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 2011, 246 p.
Comment naissent les pratiques physiques modernes ? Quels sont les déterminants qui sous-tendent leur genèse et favorisent leur développement ? Doit-on invoquer des conditions sociales particulières, un renouvellement des exigences pédagogiques, militaires et hygiéniques ou encore l’éclosion conjoncturelle de besoins nouveaux pour lesquels elles constitueraient une possibilité de remédiations plausible ? Doit-on les considérer comme autant d’œuvres spontanées nées de l’imagination d’inventeurs de génie et associer leur fortune à l’action bienveillante d’hommes providentiels ?
En réalité, l’apparition d’une nouvelle pratique corporelle ne doit rien au hasard. C’est pourquoi appréhender les origines de la gymnastique moderne revient à interroger le contexte d’apparition des sociétés modernes et des états nation ou encore celui de l’émergence d’idéaux politiques qui fondent de nouveaux lieux d’édification du citoyen. Parmi eux, Ecole et Armée s’imposent en tant que creusets privilégiés de cette pensée politique moderne au sein desquels la gymnastique déploie ses différentes formes tout au long du XIXe siècle. De cette période fertile en innovations pédagogiques et berceau des pratiques physiques contemporaines, trois générations d’historiens tentent ici de cerner les caractéristiques. Autour de quelques questionnements, celui de la genèse, celui des idéologies et celui des transferts culturels et des contre-modèles, leurs contributions sont à lire comme autant d’exemples de nouvelles problématiques soulevées aujourd’hui par l’histoire des activités physiques.
Avec Odile Roynette et Georges Vigarello, Notes sur la gymnastique (sergent Jean-Joseph Barbier, 1843), Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2018, 117 p.
Du 15 juillet 1842 au 1er avril 1843 le sergent Jean-Joseph Barbier suit les cours que donnent Francisco Amoros et ses assistants aux militaires qui aspirent à devenir moniteurs de gymnastique dans l'armée. C'est cet enseignement, consigné huit mois durant sur un simple cahier, que nous reproduisons ici dans sa forme originale. Accompagné et éclairé par trois textes d'analyse, le manuscrit de ce soldat appartenant au 50ème régiment de ligne constitue un document inédit. Il est un témoignage unique et essentiel permettant d'appréhender, à partir de la seule trace écrite laissée par un élève connue à ce jour, la nature et les contenus de cet enseignement gymnastique, normal et militaire. De fait, il nous transporte au plus près de la pédagogie physique inventée et mise en œuvre, sous la Restauration et la monarchie de Juillet, par celui qui, après avoir été un personnage influent de la vie politique espagnole, va s'imposer, en France, comme le premier des grands propagateurs de l'éducation physique.
Du 15 juillet 1842 au 1er avril 1843 le sergent Jean-Joseph Barbier suit les cours que donnent Francisco Amoros et ses assistants aux militaires qui aspirent à devenir moniteurs de gymnastique dans l'armée. C'est cet enseignement, consigné huit mois durant sur un simple cahier, que nous reproduisons ici dans sa forme originale. Accompagné et éclairé par trois textes d'analyse, le manuscrit de ce soldat appartenant au 50ème régiment de ligne constitue un document inédit. Il est un témoignage unique et essentiel permettant d'appréhender, à partir de la seule trace écrite laissée par un élève connue à ce jour, la nature et les contenus de cet enseignement gymnastique, normal et militaire. De fait, il nous transporte au plus près de la pédagogie physique inventée et mise en œuvre, sous la Restauration et la monarchie de Juillet, par celui qui, après avoir été un personnage influent de la vie politique espagnole, va s'imposer, en France, comme le premier des grands propagateurs de l'éducation physique.
Avec Corine Maitte, Thierry Pillon & Didier terrier, Le corps au travail. performance, discipline, fatigue, Palerme, New Digital Frontiers, 2021, 424 p.
Le triptyque Performance, discipline, fatigue est soumis au caractère mouvant des rapports sociaux de production. C’est un fil d’Ariane autour duquel s’articulent les engagements musculaires, posturaux et psychiques des hommes au travail. Pourtant, entre dénonciations et préconisations, il est difficile d’en mesurer tous les effets sur la santé : forcer le mutisme des sources à ce propos relève souvent de la gageure.
Le triptyque Performance, discipline, fatigue est soumis au caractère mouvant des rapports sociaux de production. C’est un fil d’Ariane autour duquel s’articulent les engagements musculaires, posturaux et psychiques des hommes au travail. Pourtant, entre dénonciations et préconisations, il est difficile d’en mesurer tous les effets sur la santé : forcer le mutisme des sources à ce propos relève souvent de la gageure.
Ce livre retrace la façon dont, depuis le XVIIe siècle, la fatigue a été conceptualisée, les efforts au travail évalués, mesurés, quantifiés, afin d’optimiser la performance par la discipline. En explorant cet objet de recherche aussi fuyant qu’original, les auteurs, venus de plusieurs horizons disciplinaires, contribuent à une écriture nouvelle de l’histoire du labeur. Entre épuisement et surmenage, le corps est inscrit dans des logiques productives pleinement constitutives de la peine des hommes au travail.
1. Ouvrage
- Arnal T., La révolution des mouvements. Gymnastique, morale et démocratie au temps d’Amoros (1818-1838), Paris, L’Harmattan, 2009, 193 p., préface de Georges Vigarello.
2. Direction d’ouvrages
- Arnal T., Maitte C., Pillon T., Terrier D. (eds.), Le corps au travail. Performance, discipline fatigue, Palerme, New Digital Frontiers, 2021, 423 p.
- Arnal T., Roynette O, Vigarello G (mis en contexte par), Sergent Jean-Joseph Barbier, Notes sur la Gymnastique (1843), Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2018, 117 p.
- Arnal T., Terret T. (dir), Aux origines de la gymnastique moderne, Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 2011, 246 p.
3. Articles de revues à comité de lecture
- Arnal T. “Du stade Nungesser au stade du Hainaut : entre légende et modernité, une transition difficile”, Revue du Nord, Hors série, collection Histoire n° 46, 2023, p. 195-214.
- Arnal T., Champin H., "Le noir et le vert : la course des terrils de Raismes, entre construction et recomposition de l’identité d’un ancien territoire minier", Sciences Sociale et Sport, n° 17, 2021/1 p. 57 - 84.
- Arnal T., "Science et séduction du nouveau corps athlétique : à l'origine du sport en France", Revue d'Histoire du XIXe siècle, n° 56, 2018/1, p. 189-206.
- Tenèze L., Joncheray H., Arnal T., "Role et pouvoir de l'arbitre en football : approche historique", Movement and Sport Sciences, n° 87, 2015, p. 11-22.
- Arnal T., "Allez Racing : décryptage du processus d'affirmation et d'idéalisation d'une identité minière au sein d'un club de football amateur du Bassin Houiller Aveyronnais (1951-1961)", Sciences Sociales et Sport, n° 6, 2013, p. 35-61.
- Arnal T., "L’invention d’une pédagogie et ses usages politiques : réflexions autour de la fonction idéologique de la méthode de gymnastique mutuelle et libérale d’Amoros (1815-1837)", Carrefours de l’éducation, n° 32, 2011, p. 187-202.
- Arnal T., "Discipline de la raison et rationalité des actes : Genèse et usages d’une gymnastique du cerveau dans la méthode d’éducation physique et morale d’Amoros (1815-1848)", STAPS, n°80, 2008, p. 85-97.
4. Articles ou chapitres dans des ouvrages collectifs
- Arnal T., "Des premiers défis aux compétitions règlementées : la course à pied au XIXe siècle", in Belmas E. et Turcot L., Jeux, sports et loisirs en France à l'époque moderne (16e - 19e siècles), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, à paraître.
- Arnal T., Champin H., "Entre sauvegarde du patrimoine industriel et préservation du patrimoine naturel : la course des terrils de Raismes comme vecteur du sentiment d’appartenance au territoire", in Loudcher J-F., Suchet A., Soulier P., Héritages sportifs et dynamiques patrimoniales, Montpellier, Presses de la Méditerranée, 2022, p.137-155.
- Arnal T., Maitte C., Pillon T., Terrier D., "Tendre l'élasticité humaine : travail et fatigue en perspective historique", in Arnal T., Maitte C., Pillon T., Terrier D. (eds.), Le corps au travail. Performance, discipline fatigue, Palerme, New Digital Frontiers, 2021, p. XI-XXIII.
- Arnal T., "L'exercice de la prévoyance : éducation physique et gestion des risques professionnels (XIXe-XXe siècle), in Arnal T., Maitte C., Pillon T., Terrier D. (eds.), Le corps au travail. Performance, discipline fatigue, Palerme, New Digital Frontiers, 2021, p. 331-354.
- Arnal T., " Francisco Amoros et l'invention de la gymnastique militaire en France", in Arnal T., Roynette O., Vigarello G., in Sergent Jean-Joseph Barbier, Notes sur la gymnastique, 1843, (mis en contexte par), Valenciennes, PUV, 2018, p. 103-117.
- Arnal T., "Les rapports du physique et du moral en question au XIXe siècle", in Bohuon A. et Quin G., L'exercice corporel du XVIIIe siècle à nos jours, Paris, Glyphe, 2013. p. 41-60.
- Arnal T., "La aparición de la gimnasia en la educación de los jóvenes franceses : el Gimnasio Civil de Grenelle como lugar de experimentación de una pedagogía nueva (1820-1833)» , in Scharagrodsky P.A., La invención del ‘homo gymnasticus’. Fragmentos históricos sobre la educación de los cuerpos en movimiento en Occidente, Buenos Aires, Prometeo, 2011, p. 53-76.
- Arnal T., "Conceptions de l’homme et usages moraux de la gymnastique (Du Consulat à la Monarchie de Juillet) ", in Arnal T. & Terret T, Aux origines de la gymnastique moderne, Valenciennes, PUV, 2011, p. 39-55.
- Arnal T., Terret T., "Retour sur la genèse de la gymnastique", in Arnal T. & Terret T,Aux origines de la gymnastique moderne, Valenciennes, PUV, 2011, p. 9-17.
- Arnal T., "Amoros et les militaires: histoire d'une relation tourmentée autour de la mise en oeuvre d'une gymnastique du soldat (1818-1848)", in, L'Ecole de Joinville, d'hier à aujourd'hui : quelle EPS?, Paris, Groupe d'études et de recherches de la mémoire de l'enseignement du sport, 2011, p.13-21.
5. Articles de magazine
- Arnal T., "Le corps des boxeurs. La virilité à la Belle Epoque”, Retro News, n°2, janvier 2022, p.140-147.
- Arnal T, “De l'hercule au sportif”, L'Histoire, n° 427, septembre 2016, p.68-71.
6. Recensions
- Arnal T., Paul Dietschy, Le Sport et la Grande Guerre, Chistera, 2018, STAPS, n° 127, janvier 2020, p. 89-92.
- Arnal T., Michel Chalopin, L'enseignement mutuel en Bretagne. Quand les écoliers bretons faisaient la classe, PUR, 2011, Annales de la Bretagne et des pays de l'Ouest, 4/2011 (t. 118), p. 156-158.
- Arnal T., Denis Bernardeau-Moreau, Cécile Collinet (dir.), Les éducateurs sportifs en France depuis 1945. Questions sur la professionnalisation, PUR, 2009, , Histoire de l’éducation, 3/2010 (n° 127), p. 145-146.