SDC2

Le but commun de cette équipe serait de répondre aux exigences d’un procédé dynamique, en l’occurrence le processus de désassemblage d’un produit dans un contexte de recyclage. La répartition de fonctions entre l’humain et le robot doit en effet s’adapter à la variabilité des produits et notamment aux incertitudes qui y sont liées comme l’usure. Le robot doit donc se comporter comme un partenaire pouvant répondre aux besoins de l’humain de par ses capacités complémentaires (coopération intégrative) ou en partageant des fonctions similaires à celles que l’humain peut réaliser mais pas seul (coopération augmentative). La mise en place de cette coopération s’assurera du respect des règles normatives en vigueur, mais aussi du confort et de l’intérêt que l’humain pourra y trouver. Ce projet s’inscrit dans les objectifs régionaux portant sur l’économie circulaire, dans les objectifs nationaux portant sur l’industrie 5.0 et la conception centrée sur l’humain et serait intégré au projet SDC2 (Smart Disassembly Cell for Circularity) soutenu par les Instituts CARNOT ARTS, CETIM et Energie du Futur.

Une méthode de conception et d’évaluation d’un système Humain-Robot dédié au désassemblage de produits de taille et complexité variables sera proposée. La méthode s’appuyant sur des travaux issus d’autres domaines d’application sera adaptée au cas particulier du désassemblage, pour identifier les savoir-faire et savoir-coopérer des opérateurs humains et des robots pour répondre ensemble aux besoins associés à un produit précis. La méthode mettra notamment en avant les phases de formation des agents, de préparation de l’activité (planification et répartition des fonctions), de supervision et contrôle de l’activité jusqu’à la fin du, puis de capitalisation des connaissances sur le produit et les compétences et capacités individuelles et coopératives des agents.

Deux cas d’usage seront étudiés. La méthode sera déployée au LISPEN (Arts et Métiers Lille) avec l’objectif de : 1) réaliser une analyse comparative de l’influence de différents niveaux d’exploitations du savoir-faire humain sur les indicateurs de performances (en phase de formation et d’exploitation) pour un cas de désassemblage de vérins pneumatiques et/ou de moteurs électriques, 2) ouvrir la méthodologie au cas d’étude de produits complexes de grande taille (grand électroménager) sans connaissance à priori des modalités de désassemblage. Elle sera également appliquée au LAMIH (UPHF) dans le cadre d’une coopération humain-robot (Yumi) au sein d’une cellule robotisée reconfigurable pour désassembler de petits moteurs électriques.