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EURO-TELL : à l’UPHF, universités et industries pensent l’avenir main dans la main

Imaginer ensemble un avenir plus durable et inclusif. Le 2 juillet 2025, l’UPHF a accueilli la première rencontre industrielle du projet européen EURO-TELL. Chercheurs, industriels et acteurs publics ont uni leurs forces pour repenser les liens entre université et entreprise, au service des grandes transitions à venir.

Le 2 juillet 2025, l’Institut des Mobilités et des Transports Durables (IMTD) de l’Université Polytechnique Hauts-de-France (UPHF) a accueilli la toute première rencontre industrielle du projet européen EURO-TELL. Une journée stratégique, rassemblant chercheurs, enseignants, industriels, acteurs publics et institutionnels autour d’un défi majeur : réinventer la collaboration entre monde académique et monde économique pour mieux accompagner les transitions sociales, environnementales et technologiques.

Au cœur de cette rencontre, trois tables rondes ont rythmé les échanges et posé les bases d’une ambition commune : construire un futur plus durable, plus inclusif, et plus humain.

1. Silver Society et Handicap 

D’ici 2050, la France comptera près de 25 millions de personnes de plus de 65 ans. Ce constat, posé en ouverture de la journée, donne le ton : face à l’accélération du vieillissement démographique et à une espérance de vie en bonne santé qui progresse peu, il devient urgent de repenser nos modèles de santé, d’accompagnement et d’inclusion.

Autour de la table, des experts comme Laurent Delaby (Université Catholique de Lille), Laura Wallard (UPHF), Jean-Pierre Choël (Promocil) et Laurent Peyrodie (JUNIA) ont croisé leurs regards sur les défis à venir. Tous s’accordent sur un point : la technologie ne peut pas tout. Si les outils numériques, l’intelligence artificielle ou la domotique peuvent faciliter la vie des personnes âgées ou en situation de handicap, ils ne sauraient remplacer la présence humaine, l’écoute et le lien social.

Les intervenants ont insisté sur la nécessité d’une approche pluridisciplinaire et éthique, mêlant sciences humaines, ingénierie, médecine et travail social. Concevoir des solutions, oui — mais avec et pour les usagers, en tenant compte des réalités vécues.

2. Industrie du futur pour un impact positif sur l’environnement et l’humain

Le deuxième temps fort de la journée a plongé au cœur des grandes mutations industrielles, à la croisée des chemins entre urgence climatique, révolution numérique et évolution des compétences.
Autour de Marion Daupeyrous (MEDEF Hauts-de-France), Christian Courtois (CERAMATHS), Jérôme Martinez (AIF), Jalal Possik (ICL) et Frédéric Motte (Conseiller régional, Président de REV3), les échanges ont dressé un constat partagé : le modèle industriel actuel doit être repensé en profondeur.

Plus qu’une simple adaptation technologique, c’est un véritable changement de paradigme qui s’annonce. Il s’agit de construire une industrie :

  • plus sobre, capable de réduire son empreinte carbone,
  • plus circulaire, intégrant pleinement la logique du recyclage et de la réutilisation des ressources,
  • et plus humaine, où les savoir-faire sont valorisés et les parcours professionnels repensés.

Les discussions ont mis en lumière les nouvelles dynamiques industrielles impulsées par l’industrie 4.0 — connectée, automatisée, intelligente — et l’industrie 5.0, qui replace l’humain, l’éthique et l’environnement au cœur de l’innovation.

L’intelligence artificielle a notamment été citée comme un moteur de transformation, mais dont l’intégration soulève des défis : maîtrise technologique, formation des talents, et anticipation de ses impacts sociaux et économiques.

Dans ce paysage en mutation rapide, la formation est apparue comme un levier clé. L’alternance, ainsi que l’accueil des doctorants dans les entreprises, ont été salués comme des outils structurants pour rapprocher le monde académique et les besoins concrets du terrain. Former autrement pour transformer durablement : telle est la clé d’une industrie qui innove sans exclure.

Ce lien renforcé entre universités, entreprises et collectivités a été présenté comme une condition essentielle à la réussite de cette transition, qui ne pourra être ni purement technique, ni centralisée. Elle devra être collective, territorialisée et tournée vers l’avenir.

2. Ville humainement intelligente, territoires et mobilités

Le dernier volet de cette journée a élargi la réflexion à l’échelle des territoires, avec une question essentielle : comment rendre les villes plus vivables, inclusives et solidaires ?

Pour Véronique Flambard-Vigeant (Université Catholique de Lille), Mirentxu Dubar (INSA), Rodolphe Deborre (Rabot Dutilleul) et Olivier Delattre (Valenciennes Métropole), la ville de demain ne peut se résumer à des capteurs connectés ou à des applications numériques. Elle doit surtout être un espace de vie partagé, où chacun peut se déplacer, se loger, accéder à la culture, à la santé, au travail.

La mobilité a occupé une place centrale dans les débats — qu’elle soit physique (pour les personnes âgées ou en situation de handicap), économique (pour lutter contre la précarité), ou sociale (pour favoriser l’égalité des chances).

Les projets présentés ont mis en lumière l’intérêt d’expérimenter localement, de co-construire avec les citoyens et d’associer urbanisme, écologie et justice sociale dans une même dynamique. Une ville réellement intelligente est d’abord une ville humaine, ouverte et adaptable.

EURO-TELL, une dynamique d’avenir portée par l’UPHF

Cette journée, ponctuée par la présence de personnalités telles qu’Abdelhakim Artiba (Président de l’UPHF), Patrick Scauflaire (Président-Recteur de l’Université Catholique de Lille) et Valérie Six (Conseillère régionale déléguée à l’innovation), a illustré la puissance du dialogue interdisciplinaire et intersectoriel.

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